joker123 VERSION COMPLETE De la physique quantique à l éveil des consciences
VERSION COMPLETE De la physique quantique à l éveil des consciences

L’intrication et ses conséquences philosophiques et spirituelles


S’il est bien un sujet de la physique quantique qui a fait couler beaucoup d’encre, c’est celui connu aujourd’hui sous le nom d’intrication. 
Initié par le débat entre Einstein et Bohr sur l’expérience en pensée associée au paradoxe EPR, ce phénomène a été démontré dans les années 80 par Aspect.
La science nous informe que deux particules ayant été en relation, lors d’un choc par exemple, restent liées, alors que le sens commun invite plutôt à considérer qu’une fois qu’elles se sont séparées, plus rien ne les relie l’une à l’autre. La théorie indique qu’elles ne peuvent être strictement identiques (on parle d’état de variables quantiques). Elle impose également que leurs états ne soient figés que lors d’une nouvelle interaction, et même uniquement au moment où le résultat de la mesure entre dans la conscience du physicien qui l'effectue. On en arrive à dire qu’en réalité, elles ne forment qu’un unique objet, même si elles sont séparées par des années lumière. 
Si on ajoute le fait que, l’univers étant en expansion, il fût un temps où il était plus condensé, on aboutit à considérer que toutes les particules de l’univers sont liées ensemble et interdépendantes. Au bout du raisonnement, tous les constituants de l’univers ne forment qu’une seule entité, que certaines philosophies appellent le « grand Tout ». En réalité, disent-ils, nous ne sommes pas séparés les uns des autres mais faisons partie du grand tout.
C’est étonnant, paradoxal, difficile à accepter, et même à comprendre. De plus, il nous est dit que l'observateur modifie par sa conscience l'état du système qu'il observe.
Cette intrication générale peut nous amener à nous réapproprier notre pouvoir de projection sur le monde qui nous entoure. C’est le principe d’attraction
En voici l'idée :
Puisque le monde qui m’entoure n’est pas séparé de moi-même, et que je peux, par ma conscience, modifier l’état d’une particule, j’ai, par extension, le pouvoir sur tout mon environnement. C’est la fameuse pensée créatrice. Nos pensées créent le monde qui nous entoure, et nous sommes les artisans de notre vie.
Pour résumer :
Non séparation + conscience modifie les constituants de la matière => je crée les circonstances de ma vie.
Nous ne sommes pas loin de la pensée magique
Or, si ça marchait si simplement que cela, ça se saurait.
Alors, où pêche le raisonnement ?
La réponse est à chercher dans une autre révolution des idées qui s’est développée à la même époque : la découverte de l’inconscient. 
En prenant en considération le fait que notre subconscient est bien plus actif que notre conscient et que c’est lui qui agit le plus fortement, alors là, oui, nous créons effectivement notre monde avec nos pensées, mais à travers notre inconscient.
Nous sommes alors proches de la notion asiatique d’arbre à désirs et de cette philosophie énonçant que nous avons désiré tout ce qui nous arrive, mais dont l’occurrence ne respecte pas l’ordre de nos désirs immédiats.

 

D’une révolution des idées à l’autre

Alors que la Physique découvre l’importance de la CONSCIENCE, la psychologie réalise l’existence et la prédominance de l’INCONSCIENT.

La révolution de la physique moderne nous a poussés à revoir notre façon de penser, l’approche strictement cartésienne, nous contraignant à nous ouvrir à d’autres espaces et à d’autres modes de réflexion. Les nouveaux développements mathématiques nous  imposent  une vision du monde contre intuitive :

L’espace et le temps deviennent équivalents et le temps n’est plus universel (paradoxe des jumeaux). Toute particule de matière est à la fois une onde et un corpuscule, de l’énergie et de la matière. Au bout de ce raisonnement, il est apparu qu’une expérience ne peut être validée que lorsque son résultat est pris en compte par l’observateur, lorsque ce dernier en prend CONSCIENCE.

Ça, c’est l’approche cartésienne, centrée sur la physique, les mathématiques, la rigueur intellectuelle.

Parallèlement, alors que les sciences « dures » découvrent l’influence des pensées de l’observateur, de son CONSCIENT, les sciences humaines mettent à jour le rôle fondamental de l’INCONSCIENT, qui devient la partie cachée de l’iceberg du mental humain.

Ces découvertes se sont parfois faites  avec des collaborations. Ainsi, Wolfgang Pauli a été un acteur majeur de la physique quantique, découvrant le fameux principe d’exclusion auquel il a laissé son nom. Il a ensuite travaillé longtemps avec Carl Gustav Jung sur le phénomène des synchronicités, c’est-à-dire la correspondance entre un évènement extérieur qui pourrait paraître insignifiant parce que strictement aléatoire, et une compréhension psychologique qui lui donne du sens.

Aujourd’hui, environ un siècle plus tard, une synthèse s’opère, tant au niveau des compréhensions fondamentales, que sur le plan de leur intégration. Nous sommes à l’aube de savoir utiliser des lois naturelles subtiles, réhabilitant des notions comme la foi ou la conscience, pour se les réapproprier comme éléments contribuant à nous aider dans nos choix, en complément de cette logique toute cartésienne qui a tant dominé nos sociétés, jusqu’à les vider d’une partie de leur humanité. Cette petite révolution peut se voir comme la réunion de nos deux polarités, masculin et féminin, yin et yang, Shiva et Shakti, peu importe le référentiel.

Pour résumer :

developpement cartesien => abandon du rationnel + importance de la conscience

+

la conscience de l’observateur modifie l’expérience => principe d’attraction

+

exploration de la psyché humaine => prevalence de l’inconscient

=

nos inconscients creent nos circonstances de vie

Cette réalité nous questionne avec force : comment apprendre à écouter nos inconscients et la guidance qu’ils peuvent nous transmettre ? Les anciens disaient VOLETEM DUCIT, NOLETEM TRAHIT : Si tu es consentant, ton être te guide, si tu es récalcitrant, il te conduit par force.

C’est tout un art et une belle aventure de marcher sur ce chemin, qui donne du sens et du relief à la vie. Ainsi, nous pouvons tous contribuer, par nos explorations individuelles et collectives, à l’éveil des consciences en marche en ce moment.

 

L’exploration de l’inconscient

Nous avons vu que la CONSCIENCE, si chère à de nombreuses sciences, depuis les neurosciences jusqu’à la médecine, en passant par la physique quantique, ne serait que la partie visible de l’iceberg de la psyché humaine. Pour appréhender le tableau dans son ensemble, il est nécessaire d’y ajouter ce qui n’est pas conscient, ce qui est sous le conscient, le subconscient, ou l’INCONSCIENT. Lorsqu’on creuse un peu, en étudiant les textes de psychologie, on constate qu’il y a du monde  sous le couvercle.

Freud et ses successeurs ont établi une classification de l’inconscient.

Au niveau le plus basique se trouve le « ça » du « C’est plus fort que moi ». C’est l’expression des pulsions les plus primaires, telles celles gérées par le cerveau reptilien. Le Ça est très puissant, incontournable. Par exemple, il est connu que la soif fait délirer jusqu’à perdre la raison. Si on devait le relier à un centre énergétique, il est évident qu’il serait connecté au premier chakra, situé au niveau de l’anus.

Autre instance freudienne, le Surmoi représente l’autorité basée sur une structure morale déterminant les notions de bien et de mal de façon dichotomique, sans nuance. En cela, on peut dire que l’expression du Surmoi se situe au niveau du cerveau limbique alors que c’est le cortex préfrontal qui apporte la nuance et le discernement nécessaires à tout jugement tendant vers la justesse. Nous agissons souvent en obéissant à notre Surmoi, ce qui est plus confortable que de se remettre en question. Par exemple, répondre à l’injonction « travaille ! » permet d’agir sans la culpabilité qui pourrait apparaître en se délassant si notre surmoi classe cette pratique dans les interdits. Les codes sociaux, religieux ou moraux constituent également une grosse part de notre Surmoi. Nous remarquerons que l’écoute aveugle du surmoi, basée sur des certitudes d’être dans le bon droit et le bon chemin, peut entraîner toute sorte de dérives comportementales ou idéologiques.

Le « Moi » est la troisième instance dont une partie se situe au niveau de l’inconscient. Il est le siège et l’expression de l’ego et de l’identité. On peut le relier au troisième chakra, situé au niveau du ventre, juste sous le nombril. Un Moi équilibré permet de s’affirmer dans le calme et la justesse, alors que, bien souvent à cause de blessures non guéries, l’atrophie ou l’hypertrophie de l’ego peuvent entraîner une grande timidité et des difficultés relationnelles, ou au contraire toute sorte de manifestations égoïstes ou égocentriques.

Il est difficile de retrouver dans cette description élémentaire de l’inconscient ce qui correspond à l’être dans l’ancienne expression des stoïciens : VOLENTEM DUCIT, NOLENTEM TRAHIT, qui se traduit par : Si tu es consentant, ton être te guide, si tu es récalcitrant, il te conduit par force.

C’est certainement la notion de « Soi », introduite par Carl Gustav Jung, qui est le meilleur candidat à ce rôle. Il est assez complexe de décrire très précisément le Soi tel que décrit par Jung et cet exercice peut rapidement dériver en jouxte conceptuelle, écueil que nous chercherons à éviter. Le Soi est souvent donné comme synonyme de l’âme et représentant le guide vers l’individuation. Nous le considérerons la partie la plus élevée de l’inconscient, qui n’a d’autre aspiration qu’à nous faire vivre le plus efficacement possible notre incarnation. Le but de toute démarche d’écoute de l’inconscient sera alors de retrouver cette guidance du Soi vers l’individuation.

La question qui surgit juste alors, et que nous aborderons prochainement, est d’apprendre à mieux écouter les messages de notre inconscient, à en discerner les sources et les raisons, de sorte à en percevoir l’essence et à pouvoir les utiliser tels des panneaux indicateurs sur notre route.

 

Quelle technique d’écoute de l’inconscient choisir ?

Nous avons vu combien il est important, pour avancer sur nos chemins personnels, d’être à l’écoute de messages envoyés par nos inconscients, en particulier ceux en provenance de notre Soi. Celui-ci nous mène vers l’individuation, qui représente en quelque sorte la réalisation de notre « mission » personnelle. Pour cela, il est nécessaire de se repérer dans l’offre fournie des techniques d’écoute de l’inconscient.

Avant toute chose, le message est : Relaxe ! Détendons-nous, il n’y a pas de danger et notre intuition, notre guide intérieur, quelle qu’en soit l’appellation que nous lui donnons, saura trouver la voie qui nous convient le mieux. L’immobilisme ne serait pas la bonne stratégie. Il n’est pas nécessaire d’attendre que la pression intérieure soit suffisamment forte pour engendrer les remises en question et cela risque alors de ne pas se faire dans la douceur.

Plutôt que de parler d’écoute de l’inconscient, il serait plus judicieux d’évoquer une réceptivité ou une sensibilité à ses messages. Ainsi, Freud avait attaché une grande importance aux lapsus et aux actes manqués.  L’attention  aux synchronicités et aux coïncidences significatives est également une part importante de l’écoute de la guidance intérieure qui devient alors un mode de vie.

Voici maintenant quelques indications concernant différentes techniques.

Elément fondamental de la psychanalyse, le rêve peut être considéré comme une des sources principales d’information. Carl Gustav Jung disait qu’un rêve non analysé est comme une lettre reçue par la poste et non ouverte. L’atout majeur du rêve est qu’il est l’expression directe de l’inconscient, sans aucune sollicitation. Cela signifie qui si notre inconscient nous fait faire un rêve, c’est qu’il a un message à nous transmettre, précisément à ce moment. Il suffit de désirer y être attentif pour que les rêves  se manifestent et constituent une source d’information et de guidance spontanée et régulière. Leur interprétation est délicate et dépendante de la personne qui la mène, mais l’inconscient tentera toujours de choisir l’efficacité, quitte à renvoyer un rêve de correction en cas de mauvaise compréhension. L’écoute des rêves constitue un élément incontournable pour celui qui souhaite suivre sa guidance intérieure.

D’autres méthodes sont plus « actives » et peuvent être mises en place de façon plus directive. Nous pouvons ainsi citer l’hypnose, seul ou accompagné, et la respiration holotropique.

Dans le cas de l’hypnose, il s’agit de s’adresser à l’inconscient pour le diriger ou l’écouter, comme durant un rêve éveillé ou en sophrologie. Dans cette technique, le mental aura souvent tendance à se dire qu’il se raconte un film qui n’a guère de signification réelle. C’est en grande partie exact et il est sage de ne pas surévaluer la signification des informations perçues dans ces conditions. Cependant, s’il est possible de diminuer la portée des données ainsi perçues, on peut également se demander pourquoi le mental nous raconte précisément ce scenario et non un autre.

La respiration holotropique est la technique la plus impressionnante, car elle met en œuvre l’émotionnel de façon éclatante. Mise au point par Stanislav Grof, inspirée par des techniques chamaniques ancestrales, cette méthode utilise une respiration à partir du haut des poumons. Cela crée, par hyper ventilation, une augmentation de l’oxygénation du cerveau qui permet de déclencher des états modifiés de conscience. Souvent pratiquée en groupe et accompagné par un binôme avec l’aide des thérapeutes, elle utilise également des musiques suggestives qui offrent au participant un voyage dans l’inconscient tout à fait original et inattendu.

Nous pourrions encore décrire d’autres techniques dérivées de la respiration, comme le rebirth, la méditation, ou la respiration consciente car les voies ne manquent pas. Ce qui reste fondamental, c’est ce qu’on en fait.

 

 

Que découvre-t-on à l’écoute de l’inconscient ?

La cartographie de l’inconscient est immense, il suffit de lire le livre de Stanislav Grof, « les nouvelles dimensions de la conscience », sorti en 1989, pour s’en convaincre. Il y rapporte des centaines de témoignages montrant une grande variété qui ne peut manquer d’évoquer les archétypes de l’inconscient collectif dont parlait C.G. Jung au siècle précédent. De son coté, le monde des rêves est sans limite, à tel point qu’il est difficile de discerner ce qui est porteur de sens, et ce qu’il suffit de laisser passer, tel le paysage défilant à la vitre d’un train en marche.

Pour orienter ce propos, nous nous placerons dans une optique d’efficacité. Quels avantages est-il possible de faire émerger de l’écoute de l’inconscient ?

Il est question avant tout de prise de conscience, d’éclairage et de compréhension. Toutes ces informations nouvelles enrichissent notre bibliothèque intime et nous permettent de mieux vivre au quotidien. Cela passe parfois par des détours inconfortables, mais permet d’avancer sur les chemins de l’individuation.

Dans cette exploration, nous trouvons tout d’abord ce qui relève de la GUERISON au sens large. Qui dit guérison sous-entend maladie (« mal a dit ») ou blessure, et cela implique une origine, une cause, portée par notre corps qui en possède la mémoire. Les remontées de l’inconscient qui peuvent être reliées à une mémoire constituent un très bon outil de progression. C’est un fil sur lequel il est possible de tirer pour avancer. Nous verrons prochainement comment.

Les passionnants témoignages des participants aux stages d’exploration, montrent que l’investigation psychologique mène fréquemment à un évènement traumatisant enfoui dans l’inconscient sous forme de mémoire. Nous trouvons principalement quatre types de mémoire :

-Mémoires de la vie présente, les évènements des premières années sont particulièrement importants, et ils conditionnent fortement notre regard et nos aptitudes. Ces souvenirs sont les plus évidents, ils portent sur des évènements réels qu’il est possible de retrouver avec précision. On constate pourtant,  en pratique qu’ils sont souvent des rappels à des mémoires antérieures. On peut parler de plan de vie, si nous considérons que nous sommes une âme qui s’incarne dans un projet d’expériences humaines en continuité avec notre histoire familiale et trans-personnelle.

-Mémoires de la vie intra-utérine. La façon dont se déroule la grossesse, l’attitude des parents, le projet-sens que revêtent pour eux la conception et la naissance de leur futur bébé influencent fortement cette période. Il est courant de dire que l’âme s’incarne vers le quatrième mois de grossesse, et qu’elle choisit sa famille, ses parents, et tout le contexte de vie proposé pour travailler sur des points particuliers. C’est la mission de vie que chaque individu peut chercher à réaliser au mieux. (« La vie est généreuse pour celui qui vit sa légende personnelle. », Paulo Coelho, auteur de l’Alchimiste)

-Mémoires trans-générationnelles. Il s’agit de souvenirs ou de traumatismes vécus par un membre de la famille dont nous portons les marques, par exemple des traces de la souffrance d’un aïeul lors de la guerre, la douleur d’une grand-mère lors de la perte d’un enfant, ou tout sorte de drame familial, faisant fréquemment l’objet d’un secret de famille, mais transmis par les inconscients.

-Mémoires trans-personnelles. Ce sont des mémoires d’évènements ne se situant pas dans la vie actuelle.

 

Extrait du livre « l’éveil des consciences » (page 58)

Parfois, les vécus qui remontent de l’inconscient ne concernent pas cette vie présente. Cela peut être une histoire ayant pour scène une autre époque et un autre lieu, une vie de chevalier au Moyen Age, de déporté juif à la seconde guerre mondiale, d’esclave capturé, ou plus simplement un épisode de la vie d’un aïeul, blessure à la guerre d’un grand-père, viol d’une arrière-tante…  Participer à ce genre de séance, ou la vivre lorsqu’on est directement concerné est toujours quelque chose de troublant pour un esprit logique et rationnel. D’où peuvent bien ressortir ces mémoires ? S’agit-il de résurgences d’une vie passée, validant l’existence de vies antérieures et donc de la réincarnation ? Est-ce une façon d’aller puiser dans l’inconscient collectif ou dans le champ akashique[1], vaste réservoir de toutes les informations de l’univers ? Sommes-nous en présence de mémoires familiales, généalogiques, inscrites dans les organismes et transmises de façon génétique ? Les hypothèses sont nombreuses, et c’est un domaine dans lequel il est difficile d’appliquer un protocole expérimental,  d'établir des théories et de les vérifier.

Expliquer l’origine et le fonctionnement de ces mémoires n’est somme toute pas le plus important. Ce qui compte, c’est que ça marche. Voici un exemple.

Exprimant le sentiment de solitude qui l’accompagne dans son quotidien et influence négativement sa vie, l’éloignant de sa femme et ses enfants, un participant a retrouvé en lui une mémoire d’un guerrier indien à l'époque de la conquête de l'Ouest américain, parti à la chasse et qui retrouve toute sa famille, femme et enfants, massacrée à son retour. Le reste de sa vie d'alors ne fût ensuite qu’errance et tristesse. Durant la séance, cet homme a pu reconnecter le sentiment de l'époque et vivre émotionnellement le deuil de ce guerrier, ce qu’il n’avait pas fait au moment de l'évènement. A l’issue de la journée, son état intérieur était très différent. D’une part, il était apaisé, d’autre part il avait une compréhension nouvelle de sa vie et de ses sentiments, lui permettant d’accéder à une guérison progressive. A-t-il vraiment été un jour ce guerrier ? Est-il l’âme de celui-ci qui se serait réincarnée ? Peu importe. Ce qui compte, c’est la libération de l’énergie qui était bloquée par cette mémoire influente dans sa vie.

Tout cela est bien étonnant, et difficile à accepter dans nos échelles de valeurs et modes de pensée cartésienne. Avoir une opinion tranchée et des certitudes concernant l’existence de la vie avant ou après celle-ci est pratiquement impossible. Ce n’est pas dans notre culture, ou tout au moins, pas dans sa partie scientifique. Il en est souvent question dans nos éducations religieuses, mais pas dans la pensée orthodoxe occidentale.

 

 

Vers le mieux-être

Nous avons vu que nous portons de nombreuses mémoires enfouies dans notre inconscient, qui peuvent resurgir lors d’un travail particulier. Il s’agit en général d’événements à l’origine de traumatismes plus ou moins handicapants et la plupart du temps non identifiés. Tout l’art du cheminement initiatique, ou thérapeutique, sera d’utiliser positivement ces retours d’archives pour avancer sur le chemin vers l’individuation.

La charge émotionnelle qui accompagne les prises de conscience, que ce soit sous forme de pleurs, de colère, de joie ou tout simplement de ressenti intense, constitue un véhicule efficace pour avancer vers une compréhension et une libération d’énergie. En effet, pour empêcher la remontée à la conscience des souvenirs traumatisants, chaque refoulement mobilise une certaine énergie. Cette dernière peut redevenir disponible. Cette charge émotionnelle représente un fil d’Ariane pour le thérapeute ou le guide qui accompagne le processus, mais également un moyen de travailler sur des plans plus subtils. En effet, nous sommes souvent trompés par nos compréhensions intellectuelles, qui représentent une sorte de surcouche masquant la réalité. Cela représente un grand défi, car les choses sont cachées, mais cela transforme l’exploration intérieure en une formidable aventure, chargée, d’émotion, de ressenti et de sentiments.

En suivant cette guidance émotionnelle, il est possible de revivre les évènements traumatisants, en état de régression plus ou moins intense. Mais avec cette conscience et cette compréhension d’adulte qui nous permettent d’assimiler ce qui a constitué un choc à l’origine, et de s’en libérer. Divers outils sont à la disposition de l’accompagnant, qui n’est pas impliqué au même degré et peut prendre du recul.  Il joue alors le double rôle de metteur en scène et commentateur. Il s’agit d’une scène de réalité transposée, comme au théâtre, où nous nous retrouvons à la fois acteurs et spectateurs.

On peut résumer le processus ainsi :

SEANCE DE TRAVAIL => ETAT MODIFIE DE CONSCIENCE => REMONTEE D’UNE MEMOIRE => REGRESSION => REVECU DE LA SCENE EN CONSCIENCE => ECLAIRAGE ET COMPREHENSIONS NOUVELLES …. => MIEUX-ETRE

Nous verrons prochainement comment cela se met en œuvre, de façon tout à fait pratique.

 

Outils de guérison : émotion, régression, et transfert

Après avoir observé le rôle fondamental de la conscience, l’importance de l’inconscient, les mémoires porteuses de blocages engendrant des souffrances et la possibilité de s’en libérer, il est temps de s’intéresser à la mise en œuvre, aux protocoles et techniques amenant vers le mieux-être et la guérison.

De nombreux outils sont à la disposition des thérapeutes pour accompagner un patient. Nous orienterons donc notre approche sur le fond et non sur la forme. A l’origine du traumatisme, les personnes impliquées sont très souvent les parents. Généralement un événement déclenchant ou la reproduction de situations similaires a programmé une réponse handicapante. Revivre émotionnellement ce type de situation offre la possibilité de reprogrammer l’inconscient pour ne plus être victime de cette limitation.

En général, il n’est pas possible de remettre en scène les acteurs originaux. Parfois ils ne sont plus là et, de toute façon, une démarche thérapeutique s’effectue avant tout seul par les réponses que l’on apporte. Heureusement les lois de l’inconscient, aidées des fameuses synchronicités qui organisent les rencontres, nous permettent de régler ce problème technique. En effet, l’inconscient ne connait pas le temps en ce qui concerne l’émotionnel. Il est capable de projeter son contenu sur des substrats même éloignés des modèles d’origine. Il s’agit des phénomènes de transferts et de régression. Durant une séance de travail, le revécu émotionnel de l’événement traumatique a un effet libérateur, comme le soulagement que ressent un enfant après avoir intensément pleuré lors d’un gros chagrin. Dés que l’émotion survient, l’inconscient perd la notion du temps. Il ne se rend pas compte que la situation qu’il ressent si fortement, qu’il revit littéralement, se situe à des décennies du moment présent. Dans le cas, si courant, où les situations n’avaient pas été correctement conclues, il est possible de les achever, ce qui, à travers une compréhension nouvelle, apporte le soulagement. Ainsi, il est par exemple possible de vivre un deuil qui n’a pas été vécu au moment du décès d’un être cher, de pardonner, de recevoir l’amour qui a manqué… Il est autant de situations que de vécus sur terre.

Il reste la mise en œuvre et le protocole. Comment donc avoir l’opportunité de vivre ces libérations ? La vie courante ne nous permet guère de vivre et d’exprimer nos émotions. Même si nous rencontrons une personne dont la familiarité peut nous faire soupçonner un transfert inconscient, que ce soit de façon positive ou négative, nous n’allons pas pour autant pouvoir vivre émotionnellement avec elle une expérience libératrice. Les codes sociaux nous en empêchent. Et c’est tant mieux.

Heureusement, nous trouvons aujourd’hui des lieux, des cadres, où les règles du jeu sont volontairement différentes, et où il est question d’être et d’authenticité.. Dans ces endroits, par la communication vraie, l’ouverture à l’autre et l’empathie, la compréhension, puis la confiance s’installent, indispensables pour tomber les masques et s’autoriser à entrer dans nos vulnérabilités, nos faiblesses, voire aller visiter nos parties sombres.

Les formes, les sujets et les techniques varient. Certains s’appuient sur des philosophies orientales, telles le yoga ou le Qi Gong, d’autres sur des traditions ancestrales, chamaniques ou ésotériques. Parfois on y parle beaucoup, d’autres fois le silence est honoré. On y mange bio, cru, végétarien… Il existe de nombreuses formes, et chacun peut se laisser guider, par ses rencontres, ses lectures et ses aspirations pour démarrer cette formidable aventure que constitue l’exploration intérieure et la rencontre de l’autre dans son authenticité. Il faut se laisser guider, tout en mettant un peu de bois dans la chaudière pour faire avancer la machine. Car, ne l’oublions pas, personne ne fera le chemin à notre place.

 

Dynamique de groupe : la puissance de l’amour

L’être humain est un animal sans griffe ni carapace qui doit sa survie à son organisation en groupe. C’est un mammifère grégaire, ce qui implique des dominations, des luttes, des confrontations, des alliances. Actuellement le niveau d’organisation collective se traduit par des codes sociaux qui ont tendance à nous éloigner de notre nature profonde en nous imposant d’avancer masqués. Et vivre en-dehors de notre authenticité crée des tensions.

Il existe cependant de plus en plus de lieux où des personnes se réunissent en décidant de changer les règles du jeu et d’être authentiques. Sous la conduite d’un(e) ou plusieurs animateurs, ils choisissent d’explorer une aventure intérieure qui les rapproche de leur authenticité et, par effet induit, des autres. On retrouve ces constantes dans toutes les dynamiques de groupe, quels que soient les techniques utilisées ou les philosophies enseignées.

Le démarrage.

En dépit des volontés affichées de s’ouvrir aux autres, il n’est pas facile de sortir de sa zone de confort. La prise de contact avec les lieux et la rencontre avec les participants sont un moment unique et irremplaçable. « On n’a pas deux fois l’occasion de faire une bonne première impression » dit un principe fondamental. C’est le moment où chacun recherche ses marques et son espace de familiarité. Les habitués ont tendance à se regrouper, renforçant alors le sentiment d’exclusion du nouvel arrivant. Il est fondamental d’installer la confiance dés le début, et c’est un art délicat. Tout le travail de l’équipe d’accueil est de mettre à l’aise, en observant bien ce qui se passe. Car ces premiers instants sont une source d’information précieuse qui pourra être judicieusement utilisée ultérieurement.

Briser la glace.

Nous avons tous notre bulle de protection, notre zone d’intimité infranchissable. A la fois inhérente à l’espèce humaine et culturelle, la taille de cette dernière varie en fonction de plusieurs facteurs, dont le milieu initial. Ainsi, les latins et les orientaux ont le contact physique plus aisé que les anglo-saxons. Cette barrière ainsi que celle de la parole est franchie dans la plupart des stages, au rythme de chacun. C’est ce qui ouvre un autre espace, permettant davantage de familiarité, puis d’authenticité.

Le déballage.

Après le temps d’accoutumance, nous voilà dans le vif du sujet. Nous avons vu que nos inconscients recèlent de nombreuses mémoires et que leur exploration libère des clés pour avancer. En ajoutant à cela la dynamique de l’émotionnel, les ingrédients sont réunis pour allumer un joli feu d’artifice. Une participante à un stage m’a écrit qu’elle comparaît son expérience aux deux sauts qu’elle avait effectués dans sa vie, l’un en parachute, l’autre en parapente. A ceci près que c’était à l’intérieur d’elle-même que s’était effectué ce saut nouveau. Le mitan des stages correspond à la phase la plus active, la plus intense et, on pourrait parfois dire la plus houleuse, tant l’inconscient sait que « c’est le moment ». Loin du port, l’aventure est la plus chargée. C’est à ce moment là que l’expression des souffrances, des sentiments, des empathies, est la plus authentique. « Je ne verrai plus jamais l’être humain de la même façon ». Ce témoignage d’un stagiaire en milieu de semaine résume bien ce qui est vécu. Et en effet, une semaine de stage apprend plus sur la nature humaine que des dizaines de livres. C’est dans ces conditions que je suis tombé amoureux de l’être humain. Fasciné par sa diversité, sa richesse, et toutes les potentialités qui ne demandent qu’à s’exprimer, et qu’il est si beau de voir fleurir, en soi-même, et chez les autres.

La puissance de l’amour

Inévitablement, lorsque la sincérité s’exprime, la compassion s’invite, et les bras s’ouvrent et accueillent. L’ouverture de cœur est naturelle chez l’être humain, bien qu’elle ne soit pas encouragée dans la vie sociale. Quand il est possible de changer les règles, d’autres formes d’interactions sociales se mettent en place. Dans pratiquement tous les stages, les participants estiment avoir eu la chance de se retrouver avec un groupe exceptionnel, particulièrement ouvert et accueillant. En réalité, cette alchimie de l’amour et du partage n’est pas inaccessible et le miracle se reproduit chaque fois.

Le retour

La fin d’un stage est toujours émouvante. Quelques jours partagés dans la sincérité et l’ouverture de cœur créent des liens intenses, au regard de la platitude qui se vit souvent au quotidien.

Il faut pourtant revenir, retourner au travail, et prendre le temps d’intégrer ce qui s’est vécu durant ce voyage initiatique. A la façon d’un produit concentré, il faut une certaine durée pour digérer. Selon les techniques employées, il est possible de continuer certaines pratiques et de s’installer dans une discipline nouvelle. Le regard sur le quotidien change, il faut s’y habituer.

Cependant, il ne s’agit pas de s’endormir sur des acquis. Aussi intense qu’ait été le stage, le cheminement ne se fait pas tout seul. Il ne faut pas laisser la poussière recouvrir les instantanés, et continuer à suivre son chemin.

 

L’éveil des consciences

Pour conclure cette série d’articles intitulée « de la physique quantique à l’éveil des consciences », je tourne maintenant le projecteur sur le vaste mouvement collectif d’éveil des consciences en cours.

Les compréhensions individuelles entrainées par les différentes révolutions scientifiques, physique moderne, mécanique quantique et relativité, les découvertes de la psychologie, et l’avènement en masse du désir de progresser vers le mieux-être, ont un impact au niveau global. De même que chacun découvre le désir de s’ouvrir à l’autre lors de son travail personnel, la société est invitée à développer les valeurs de cœur. En philosophie orientale, on parle de l’éveil de la kundalini. Il s’agit de l‘énergie-conscience située au bas de la colonne vertébrale, montant le long de canaux appelés nadi, et traversant les centres d’énergie - les chakras - pour monter jusqu’au sommet du crane se connecter à la source la plus élevée. Kundalini doit traverser le centre des besoins primaires, celui de la reproduction et la sexualité, celui de l’identité ou ego. Cette étape représente le triangle inférieur, celui qui maintient en vie et assure la reproduction. Au-dessus se situe le chakra du cœur, qui permet de vivre et expérimenter l’amour dans toutes ses dimensions. La libération personnelle mais aussi collective passe par l’ouverture de ce dernier.

Notre société, actuellement bien centrée sur les besoin de l’ego, peut et doit transiter vers les énergies du chakra du cœur. C’est un vaste mouvement collectif en cours, auquel chacun peut apporter sa contribution en se changeant lui-même, pour rayonner cette joie de vivre, cet amour et cet enthousiasme qui sont contagieux.

Si ce texte vous a plu, n'hésitez pas à le faire connaître gràace aux réseaux sociaux, en cliquant sur l'image FaceBook ci-dessous et en indiquant "j'aime". Je vous en remercie. Hervé Bellut 

J’invite le lecteur intéressé par ce vaste sujet à découvrir la quatrième de couverture du livre « l’éveil des consciences » :

« L’homme a toujours recherché le bonheur. C’est le moteur de son évolution. Après s’être organisé collectivement pour s’assurer l’accès à la nourriture, lors de l’ère agricole, il a cherché à se fournir en biens matériels lui apportant sécurité et confort, pendant l’ère industrielle ; il explore les ressources de l’information pour le développement de la connaissance dans l’ère actuelle de la communication et il se tourne aujourd’hui vers la recherche de l’amour. C’est le cheminement naturel, depuis les besoins les plus primaires jusqu’aux plus subtils, spirituels, en passant par l’affirmation de soi et l’ouverture à l’autre.

Mais l’ouverture du cœur ne se décrète pas sur une simple décision intellectuelle. Pour y accéder, il est nécessaire de soigner les blessures dont nous portons tous la mémoire. C’est grâce à cette guérison que notre société va pouvoir opérer cette transition vers une ère nouvelle, celle de la conscience.

Le processus est déjà bien engagé. Nombreux sont ceux qui se retirent du jeu de « l’avoir » et du « paraître » pour entrer dans l’exploration de l’être, du « connais-toi toi-même ». C’est un véritable secteur économique en plein essor, offrant l’espoir d’une nouvelle croissance de la société vers davantage de respect, d’humanité et de conscience.

Dans un langage clair et pédagogique, l’auteur nous offre sa vision résolument positive du changement de paradigme actuel. Établissant un parallèle entre les voies individuelles d’éveil de la conscience et l’évolution de la société, et à l’aide d’observations tirées de sa curiosité scientifique, il nous invite à vivre cette période de transition avec enthousiasme et sérénité. »

De formation scientifique (DEA d’astrophysique), Hervé Bellut s’intéresse depuis très longtemps à la psychologie et aux comportements humains. Initié dès son enfance à la méditation, il a suivi plusieurs courants de développement personnel, dont la psychanalyse, la psychologie des profondeurs et les thérapies de groupe. Ancien ingénieur et instructeur dans l’industrie aéronautique, il enseigne le yoga et anime des groupes de développement personnel.

 

Hervé Bellut. www.yogatoulouse.org

Note : Ce texte peut être diffusé et reproduit, à condition de ne pas le modifier et d’en signaler la source.



[1] Cf Science et Champ Akashique, Ervin Laslo, éditions Ariane

 

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